[Design 2.0 2020] Didier Desmet, Artiste Infirme Moteur Cérébral [Textes et fragments, Photographie, Graphisme, Dessin] [Artiste Infirme Moteur Cérébral] [Infirmité Motrice Cérébrale] [IMC] [Paralysie Cérébrale] [Cerebral Palsy] [Handicap] [Kawaii]
Didier Desmet, Artiste I.M.C. Ecrits   Textes et fragments Monographie
 
ESQUISSE EROTIQUE !
« Passions Masculines »
 
« Le soir, alors que la nuit enveloppe la moitié du planisphère de son long voile obscure, je songe, étendu sur un lit aussi froid que moite. Je songe à ma vie, à ce qu’elle aurait pu être si l’enfant que j’ai été, avait possédé à sa naissance un tout autre destin que celui que j’emprunte aujourd’hui. Après de longues et douloureuses angoisses traduites par la sueur qui perle sur mon front, je m’assoupis… »
 
- L’amour n’est pas science et ne peut s’expliquer ! Pourquoi aimer ? Une question qui demeure, encore à ce jour, sans réponse. Pourquoi je t’aime ? A cette question, je ne peux que te donner une seule réponse mais que, seul l’amoureux peut affirmer : « - Tout simplement parce que je t’aime ! »

1. Parmi une armée de zombies – éternelles statues de marbre –,  erre un jeune poète – ange déchu – dont les pas incertains foulent une allée de cendres. Le regard éteint, absent et solitaire, il distingue au-delà d’un épais rideau brumeux, une silhouette inconnue – la silhouette de l’homme qu’il allait bientôt aimer – ! Aujourd’hui, son cœur pleure cet amour nouveau ; et telle l’encre des écoliers, ses larmes ruissellent sur sa chair – parchemin immortel – pour avouer la passion qui lui brûle la poitrine !
 
2. Aveuglé par la blanche fourrure du lapereau, l’aigle au plumage de feu déploie ses larges ailes aux reflets cuivrés ; et survole ainsi un empire qu’il ne connaissait pas, mais que l’objet de sa convoitise explore avec l’assurance des habitués. Avec grande sagesse et délicatesse, il enserre sa proie… Pour tenter de séduire son repas, l’aigle l’invite dans son antre ; et, comme pour déposer les armes, ils se dévêtent tous deux – ôtant ainsi leur habit d’indompté –. La nudité des deux anges dévoilée, ils se confondent, enlacés par le désir qui les anime. La sueur perle sur leur peau moite. Leurs caresses clandestines figent leur esprit qui s’évade pour faire place au spectre de leurs fantasmes. Euphorie divine ! La voûte céleste enveloppe les deux hardis d’un fin nuage bleuâtre, comme pour leur accorder l’intimité dont ils ont besoin pour atteindre l’extase – jouissance suprême – !
 
3. Il m’autorise à me divertir entre ses cuisses musclées et telle une Eve des temps modernes, de mes dents acérées, je croque le fruit défendu ! Je me délecte… lèche… et suce son chibre dressé telle une tige de prêle ; « - Est-ce pécher qu’un mâle se désaltère le gosier à la fontaine de son semblable ? - Non ! Seul est péché le refus d’accorder à l’être aimé – l’homme qui offre sa verge à déguster – ce plaisir que l’on appelle fellation ! »
 
4. À ma poitrine d’insouciant, le torse galbé de mon amant s’impose comme pour y laisser une empreinte. Ses baisers, doux… parfumés… tendres… fougueux..., emplissent mon âme d’un sentiment nouveau. Mes lèvres sillonnent les vallées et les plaines de son corps bandé tel un arc ; ses tétons gonflent au contact de ma langue impertinente, je les mord avec gentillesse afin d’entendre mon bel amant gémir de plaisir. Tout en le retournant, mes mains chaudes caressent sa nudité. Hésitant, je dessine sur son dos, du bout des doigts, des symboles que lui seul peut déchiffrer. Je m’allonge de tout mon long sur lui et lui susurre à l’oreille : « Je t’aime ! » et comme pour me répondre, il murmure comme pour ne pas rompre cet instant de bonheur : « Fais moi l’amour ! » D’un doux baiser dans le cou, je m’exécute et entreprend une excursion n’ayant pour seul guide que le fleuve vertébral qui parcoure son dos. Ma langue le suit avec prudence jusqu’à sa chute de reins qu’il cambre pour l’occasion. Ma langue, impudente, continue sa traversé pour finir par fouiller le refuge tant désiré. Après s’y être suffisamment imposée, elle se retire pour laisser mon phallus s’y introduire. Le va et vient de mon sexe – volcan incandescent – le fait hurler ! Je couvre de leurs paupières mes yeux et ouvre la bouche de laquelle s’échappent les échos de ma jouissance. Mon sexe frémi et crache le feu de ma passion… La joue posée sur sa nuque, je m’endors paisiblement car je sais que notre amour sera éternel !
 
5. Réveil brutal ! Je suis seul et tout son être s’éloigne derrière un épais rideau brumeux. J’essaie de le retenir, de le rappeler à moi, mais au contact de ma peau, il s’évanoui tel un spectre – image fantomatique –. Viscéralement, je me caresse le torse encore imprégné de sa visite furtive et demeure végétatif, incapable de dissocier le rêve de la réalité comme hypnotisé par le départ de l’homme que j’aime. Les esprits retrouvés, je désire me rendormir pour savourer encore un seul instant avec lui, et ne jamais plus me réveiller !
 
Le plus beau des poèmes est « Je t’aime » !
 
Didier Desmet. Mars 2005
 
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