Didier Desmet, Artiste I.M.C. | Ecrits | Textes et fragments | Monographie |
JUGEMENTS ! J’écris sans trop savoir par quoi commencer. Je sais que ce texte doit voir le jour afin de changer la perception de chacun face à un monde éphémère mais je ne sais pas comment l’écrire ni si j’en serai capable. La réalité n’est jamais celle que l’on croit connaître. La relativité est une échappatoire possible. J’aime observer les personnes qui m’entourent et imaginer ce qu’a pu être ou est leur vie. Pourquoi se conduisent-elles ainsi ? Où et qu’ont-elles vécu ? Il est très difficile de ne pas juger une personne sur l’image qu’elle véhicule d’elle-même ou que l’on croit être celle véhiculée. Il m’arrive encore de ne voir ce que mes yeux me permettent de voir. J’aime à penser qu’un être est un « tout » caché sous une enveloppe corporelle qu’il ne contrôle pas toujours. Le corps n’est qu’une façade sur laquelle l’histoire s’inscrit. Chaque individu possède une histoire qui lui est propre même si certaines semblent être identiques. Chacun lui fait face avec les armes acquises durant un périple souvent jonché d’obstacles. L’évolution de l’homme n’est pas la même pour tous. Difficile d’imaginer que l’homme allongé sur le macadam a pu être heureux un jour. Difficile de combattre les préjugés que l’on a entretenu sans même s’en rendre compte. Nos sens guident un peu trop nos pensées. La misère est malheureusement notre quotidien. C’est ce quotidien qui nous empêche de pleurer face au malheur d’autrui. Le monde est vaste et l’inconnu beaucoup plus encore. L’inconnu fait peur alors que sa richesse est réconfortante. Etrange opposition ! Est-il possible que la richesse que l’inconnu peut nous apporter soit réconfortante ? Et pourquoi serait-elle si réconfortante alors que l’inconnu fait si peur ? L’inconnu fait appel à notre imagination alors que la richesse qu’il nous apporte fait appel à notre capacité d’écouter et d’apprendre. L’inconnu est le néant tant qu’il reste inconnu. La richesse, elle, est la connaissance lorsqu’elle est acceptée. Alors faut-il juger l’inconnu sans même le connaître ? Une idée me traverse l’esprit. Faut-il que l’inconnu soit connu pour nous enrichir ? |